INTRODUCTION
Le patriżju (que l’on peut également appeler « patriçois » en français) est une langue inventée par Patrick Baert, un Belge passionné de langues, en 2001.
C’est une langue romane dont le vocabulaire s’inspire essentiellement de l’italien, du romanche, du catalan et, dans une moindre mesure, du sarde. Sa grammaire se base sur le portugais et sa graphie sur le maltais, le monégasque et l’espéranto.
Le patriżju n’a pas vocation à être une langue auxiliaire internationale. Il a été créé juste pour le plaisir d’inventer de nouveaux mots, de nouvelles règles.
Bien que le patriżju soit une langue inventée, son créateur a voulu la rendre aussi naturelle et réaliste que possible, loin de l’espéranto à la régularité parfaite. Ainsi, le patriżju se caractérise par une grammaire assez compliquée (conjugaison irrégulière, emploi massif du subjonctif, accords complexes, nombreuses exceptions, etc), d’autant que certains aspects sont uniques (par ex, absence de temps composés) voire ne sont partagés qu’avec une ou deux autres langues latines (ex : emploi du subjonctif futur, inexistant en français mais qui est d’un emploi très courant en portugais ou galicien).
Actuellement, le dictionnaire du patriżju compte près de 22.000 mots et expressions. Vous trouverez sur ce site un vocabulaire thématique de près de 1250 mots de base.
Le patriżju étant une langue fictive, il se devait d'être parlé dans un pays fictif. Ainsi fut créé Saint-Patrice, un archipel (fictif) situé en Méditerranée, entre la Sardaigne et les îles Baléares.
Pour de plus amples renseignements sur le patriżju, rendez-vous sur son site officiel, à l’adresse suivante : http://www.patrizju.net. Vous y trouverez notamment une grammaire, des textes traduits et une présentation de Saint-Patrice.
ALPHABET ET PRONONCIATION
L’alphabet du patriżju compte 33 lettres : a, b, c, ċ, ĉ, d, e, f, g, ġ, h, ħ, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, ŝ, t, u, ŭ, v, w, x, y, z et ż.
La plupart des lettres se prononcent comme en français. Il faut cependant faire attention aux lettres suivantes, lesquelles ont une prononciation particulière :
A se prononce comme en français. Cependant, à la fin d’un mot polysyllabique ou dans la terminaison du pluriel féminin « as », le « a » se prononce comme le « e » de le.
Ċ et Ĉ se prononcent « tch » comme dans tchin-tchin. Notez que la lettre « ĉ » ne se rencontre que dans les pronoms personnels et possessifs du vouvoiement pluriel.
E se prononce entre le « é » de été et le « è » de frère mais jamais comme le « e » de le.
G se prononce « g » comme dans gare, jamais comme dans luge.
GN se prononce comme un « g » suivi d’un « n », comme dans diagnostique mais jamais comme dans gagner.
Ġ se prononce « dj » comme dans Djibouti.
H ne se prononce pas.
Ħ se prononce « h » comme dans le mot anglais hot.
J se prononce « y » comme dans yaourt ou yes.
NJ se prononce « gn » comme dans gagner.
Q se prononce « qu » comme dans Équateur, jamais comme dans que.
R se prononce comme un « r » roulé (comme en espagnol ou en italien), jamais comme le « r » français.
S se prononce « s » comme dans tasse, jamais comme dans phrase. En position initiale, s’il est suivi d’une consonne (autre que « ġ »), le « s » se prononce « ch » comme dans chat. En position autre qu’initiale, le « s » suivi d’une consonne peut se prononcer « s » ou « ch ».
SCH et Ŝ se prononcent « ch » comme dans chat. Notez que la lettre « ŝ » ne se rencontre que dans les pronoms personnels et possessifs du vouvoiement singulier.
SĠ se prononce « j » comme dans jaune.
TZ se prononce « ts » comme dans tsar (ne s’utilise que comme terminaison verbale du tutoiement pluriel).
U se prononce « ou » comme dans oublier, jamais comme le « u » de rue.
Ŭ se prononce « w » comme dans whisky (en fin de mot, comme terminaison verbale du vouvoiement singulier).
Ü se prononce « ou » comme dans oublier, jamais comme le « u » de rue. Cette lettre n’est utilisée que lorsqu’un « u » suit ou précède une voyelle, afin de bien distinguer les deux voyelles.
W se prononce « w » comme dans whisky.
X se prononce « ch » comme dans chat. Seules exceptions : dans les terminaisons verbales « –mx » et « –jx » marquant respectivement la 1ère personne du pluriel et le vouvoiement pluriel, le « x » est muet.
XH se prononce « x » comme dans taxi.
Y se prononce « i » comme dans ici.
Ż se prononce « ts » comme dans tsar.
L'accent grave sur une voyelle marque l'accentuation irrégulière de celle-ci mais n'en change pas la prononciation (sauf pour un « à » final qui se prononcera toujours « a » et non « e »).
« Patriżju » se prononce donc : pa-tri-tsyou.